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Centralisation et fédéralisme : les modèles et leur circulation dans l’espace européen francophone, germanophone et italophone

Sous la direction de Michel Biard, Jean-Numa Ducange et Jean-Yves Frétigné


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Présentation de l’ouvrage

A l’aube du XXIe siècle, la question de l’organisation des pouvoirs et du fil conducteur entre ces pouvoirs possède toujours une grande acuité, certains pays européens ayant choisi des voies menant vers une organisation de type fédéral, d’autres ayant privilégié un modèle plus centralisé, sans pour autant que deux « modèles » s’opposent de manière manichéenne. Dans la plupart des cas, ces structures étatiques font encore l’objet de débats, voire de controverses, et la centralisation est souvent évoquée en association avec son antonyme, la décentralisation, voire avec le fédéralisme. Dans la République française, toujours intimement liée aux héritages de la Révolution, des querelles presque permanentes agitent le monde politique et médiatique autour de la question du poids de l’Etat, avec souvent des usages péjoratifs des termes « jacobin » et « jacobinisme » qui renvoient à l’omniprésence des héritages révolutionnaires. Au-delà des frontières françaises, système fédéral ou non, des débats agitent aussi l’Italie ou l’Allemagne autour du « poids » supposé de telles ou telles régions géographiques économiquement moins « dynamiques » et que le reste du pays serait contraint à traîner comme un « boulet » . Länder orientaux et Mezzogiorno fournissent ainsi nombre d’arguments à des mouvances politiques soucieuses de dénoncer un système qui leur apporterait des aides trop importantes, voire adeptes d’une scission territoriale supposée résoudre toutes les contradictions comme si les frontières pouvaient aujourd’hui encore être des « remparts » efficaces. Ces questions ont été omniprésentes en Europe dès la Révolution française, avec en amont les échanges intellectuels autour des modèles politiques des XVIIe et XVIIIe siècles, et en aval l’influence révolutionnaire exportée en Europe par le biais là encore de transferts culturels, mais aussi à la force des baïonnettes. Le présent ouvrage propose une approche comparatiste entre les pays européens de langue française, allemande et italienne, les plus touchés par l’influence de la Révolution française, même si naturellement ils n’ont pas été les seuls à l’être.

Publications de l’Université de Rouen et du Havre, 242 pages

Disponible à partir du 5 mars 2018