de Jean-Marc Schiappa
Peut-on oublier que Robespierre se prononça, un des premiers, contre la peine de mort, pour la citoyenneté accordée aux Juifs et aux Protestants, pour l’abolition de l’esclavage, pour le suffrage universel, pour le contrôle des élus, pour l’inviolabilité des parlementaires, contre la censure? Sait-on encore qu’il est l’auteur de la devise républicaine «Liberté, Égalité, Fraternité»? Maximilien Robespierre ne fut au pouvoir qu’un an… Les calomnies et les faussetés dont on l’accabla de son vivant le poursuivent encore deux siècles plus tard. Rendons-lui justice; d’ailleurs, en 1796, quand Babeuf s’efforçait de ranimer la Révolution, il affirmait que «réveiller Robespierre, c’est réveiller la démocratie». Plus de deux siècles se sont écoulés mais l’assimilation de Robespierre à la démocratie reste pertinente.