SER Hypothèses

Décoration intérieure et plaisir des sens (1700-1850)

Ce colloque souhaite revenir sur la part que tenait le plaisir sensoriel dans l’organisation des espaces intérieurs en Europe entre 1700 et 1850. Plusieurs traités d’architecture du XVIIIe siècle tels que celui de Boffrand (1745) ou plus tard de Le Camus de Mézières (1780) mettent l’accent sur l’importance des sens dans la disposition et la décoration des pièces. Ces textes soulignent que certains arrangements, pour reprendre le terme de l’époque, doivent créer une impression de plaisir et de bien-être sur ses usagers. Cette idée d’un décor qui éveille les différents organes de perception du corps humain dans le but de produire un effet sur le spectateur s’inscrit dans une approche sensualiste de l’architecture. Cette préoccupation est alors désignée par de nombreux auteurs sous les termes d’« agrément » et de « commodité » qui permettent d’exprimer, avant qu’il n’apparaisse au début du XIXe siècle, le concept de confort.