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Mourir en révolutionnaire (XVIIIe-XXe siècle)

« Que le peuple soit sauvé, et je fais volontiers le sacrifice de ma vie ». Cette phrase de Dartigoeyte, représentant du peuple montagnard, insérée dans son Opinion (…) sur la défense de Louis Capet, présentée devant la Convention le 3 janvier 1793, combien d’autres révolutionnaires l’ont alors faite leur ? Deux semaines plus tard, l’assassinat de Le Peletier de Saint-Fargeau ouvrait une sinistre liste, celle des membres de cette Assemblée décédés d’une mort non naturelle, exécutés, suicidés, assassinés, morts en mission, morts en prison ou en déportation, tous tombés en raison de leurs engagements politiques.

Des révolutions de 1830, 1848 et 1871 aux révolutions du XXe siècle, l’idée qu’un révolutionnaire doit par avance accepter de tout sacrifier à son engagement militant, y compris sa vie s’il le faut, s’est largement diffusée et a été l’objet de mythes dont le corps de Che Guevara assassiné en Bolivie peut apparaître comme une icône planétaire, y compris via ses détournements commerciaux.

« Qu’eût valu une vie pour laquelle il n’eût pas accepté de mourir ? Il est facile de mourir quand on ne meurt pas seul », écrit André Malraux dans La Condition humaine. Cette autre phrase, de même combien de révolutionnaires l’auraient-ils reniée, dès lors qu’ils étaient justement imprégnés par toute une culture du sacrifice de soi au service d’une cause ?

Le présent ouvrage n’entend ni servir à une sorte de martyrologe, ni suivre un déroulement chronologique. Le centre de ses thématiques sera consacré à l’importance de cette question dans les mythologies révolutionnaires et aux transferts entre révolutions par-delà les frontières.

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