Au nom de l’ensemble des membres du Conseil d’administration et de ses adhérent•es, la Société des études robespierristes a la tristesse de faire part du décès de l’historienne spécialiste des études révolutionnaires, Claudine Wolikow (1945-2023).
Enseignante dynamique dans le secondaire, responsable syndicale, membre de multiples collectifs militants, elle avait réussiparallèlement à réaliser une thèse autour de la politisation dans le contexte révolutionnaire dans la Champagne auboise qui lui était très chère. Sa thèse, intitulée « La maison commune. Culture politique et démocratie locale : communautés du vignoble de Champagne méridionale dans la seconde moitié du XVIIIe siècle » avait été dirigée par Michel Vovelle, alors directeur de l’Institut d’histoire de la Révolution française, et avait été soutenue en 1994.
Devenue Docteure en histoire, Claudine avait été élue en 1995 maîtresse de conférences à l’université de Paris 10-Nanterre où elle a été enseignante-chercheuse jusqu’à sa retraite. C’est dans les années 2000 qu’elle a été particulièrement active à la SER, en siégeant au sein de son CA, mais également en s’investissant au sein de son l’équipe animée par Claude Coquard qui a mis au point la dernière version papier de l’index de la revue de la SER, les Annales historiques de la Révolution française ainsi que dans le cadre de l’atelier « Voter Élire ».
Elle a ensuite choisi de s’impliquer durablement au sein des sociétés historiques et de la vie locale dans sa Champagne natale. Fille de vignerons de l’Aube, rien ne lui était plus cher que l’histoire des travailleurs de ce vignoble. Elle leur a consacré l’essentiel de ses forces de jeune retraitée jusqu’à la fatale maladie qui vient de l’emporter. De nombreux articles et ouvrages témoignent de cette intense activité, dont la somme qu’elle venait de publier avec son époux Serge Wolikow, Côte des Bar en Champagne, histoire des terroirs et des hommes.
Tous ceux et toutes celles qui l’ont fréquentée ont en tête sa présence généreuse, ouverte, courageuse, alliant esprit critique, franc-parler et constance des convictions à un profond respect des singularités humaines.
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Nous aurons à coeur de rappeler cet itinéraire d’historienne dans un prochain volume des Annales historiques de la Révolution française.
Nous transmettons à son époux, à ses fils, à ses proches et à ses nombreux ami•es nos sincères condoléances.
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