Les travaux sur les révoltes alimentaires pendant la Révolution française ont permis de documenter le rôle des femmes, « évidentes émeutières » pour reprendre l’expression d’Arlette Farge. Cependant, leur action ne saurait se limiter à la question du prix du pain. Leur implication dans la préservation et la promotion des « communs » tant urbains que ruraux est aujourd’hui au cœur des préoccupation de l’historiographie. Emeutières mais aussi braconnières, contrebandières, herbières ou colporteuses, les femmes ont contribué à forger une certaine idée de l’environnement construite autour du « droit à la subsistance ». Comment les femmes investissent-elles l’espace, comment le vivent-elles ? Qu’y font-elles ? Comment l’occupent-elles ? autant de questions qu’il s’agit de se poser dans une histoire renouvelée de la Révolution vue d’en bas.