Les premières années du 19e siècle comptent parmi les plus déterminantes de l’histoire suisse, laquelle, pour cette époque du moins, ne peut être étudiée que dans le cadre des relations franco-helvétiques. Preuve de son importance, le dossier helvétique accapara Napoléon Bonaparte et ses meilleurs diplomates en 1802-1803. Les résultats sont à la hauteur des efforts consentis : en restructurant de force la Suisse, en rééquilibrant le poids de ses différentes composantes et en établissant l’égalité de droit entre les cantons et les anciens territoires sujets ou alliés, le Médiateur Napoléon Bonaparte crée les conditions-cadres qui ont permis aux Confédérés de faire l’apprentissage du fédéralisme suisse moderne et pose ainsi les fondements de l’état fédéral tel qu’il parviendra à s’imposer en 1848.
Contributions de Georges Andrey, Hubert Foerster, Rafaello Ceschi, François Jequier, Elisabeth Kastl, Philippe Bastide, Patrick Bircher, Ulrich Schlaginhaufen, Ivo Berther et Alain-Jacques Czouz-Tornare.
Sommaire :
L’Acte de Médiation du 19 février 1803 porte-t-il bien son nom ?
L’armée suisse, école de la Nation ? La formation de l’esprit national pendant la Médiation (1803-1813/14)
Une constitution » trop philosophique » ; les communes de Tessin et la constitution cantonale de 1803
Le Canton de Vaud (du Léman) » sauvé » par l’Acte de Médiation
Frédéric-César Laharpe d’après sa correspondance (1800-1803) ; un partisan inconditionnel d’une Suisse unitaire
A la recherche d’un équilibre entre diversité et unité : La création du canton d’Argovie en 1803
Le canton de St-Gall : une création artificielle ou un produit des circonstances historiques ?
» Une liberté qui ne mérite point son nom »
La démocratie prémoderne et moderne aux Grisons et son influence sur la constitution cantonal de la médiation de 1803
Commémoration du bicentenaire et historiographie de la Médiation