Marie-Antoinette et le comte de Fersen. La correspondance secrète, Paris, Evelyn Farr, L’Archipel, 2016, 414 p. ISBN : 978-2-8098-1842-0. 22 €.
Avertissement
Voici enfin disponible une édition rigoureuse de la correspondance entre Marie-Antoinette et Axel de Fersen (1788-1792), à partir des lettres — minutes et originales —, conservées aux Archives nationales de France et aux Archives nationales de Suède. L’analyse qui en est proposée, visant à attribuer la paternité de Louis XVII à Fersen, s’avère quant à elle extrêmement discutable.
P. C.
Extrait
Avant la Révolution, il n’y avait nul besoin de secrétaire pour une correspondance privée qui devait rester strictement secrète. Mais, à partir du mois de janvier 1790, Fersen joue un rôle politique auprès de Louis XVI et Marie-Antoinette. Il est contraint d’écrire des mémoires politiques et des lettres officielles, notamment afin d’organiser tous les préparatifs et de trouver l’argent pour financer l’évasion de la famille royale de Paris. Tout cela exige une correspondance beaucoup plus considérable, qui doit être entourée du plus grand secret. Fersen n’ose pas, alors, employer un secrétaire. De retour à Bruxelles, en octobre 1791, après l’échec de Varennes et deux mois de négociations infructueuses avec l’empereur Léopold II, Fersen entretient une correspondance très suivie non seulement avec Marie-Antoinette, mais également avec les représentants de la diplomatie secrète de Louis XVI et de Gustave III. En même temps, il lui faut se montrer en société, aller aux dîners et aux spectacles comme d’habitude, afin d’écarter tout soupçon.
Table des matières
Introduction
Chronologie
Analyse de la correspondance
La correspondance perdue (1780-1788)
Les lettres (1788-1792)
Les inédits en images
Sources