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La Terreur des droits de l’homme

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Yannick BOSC, La Terreur des droits de l’homme. Le républicanisme de Thomas Paine et le moment thermidorien , Éditions Kimé, 297 pages, 26 €.

Extrait

Pour l’auteur de Justice agraire, une société ne peut pas être civilisée si elle génère la richesse et la pauvreté. Le goût pour la richesse n’est tolérable que lorsque le droit à une vie digne pour tous — ce qui n’est pas une vie a minima — est garanti. Nous ne pouvons donc pas, de nos jours, nous considérer comme civilisés selon les critères défendus par Paine au XVIIIe siècle, mais également par d’autres révolutionnaires, comme Saint-Just, Robespierre ou Babeuf qui ont les mêmes valeurs en partage. En d’autres termes, nos sociétés ne sont pas conformes aux principes censés les fonder selon les critères du droit naturel, tels qu’ils sont inscrits dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, un texte qui en France fait pourtant partie du « bloc de constitutionnalité » depuis 1971. Dans notre monde fait de jeux d’ombres, la liberté est devenue une valeur de droite, celle des « néo-libéraux » qui revendiquent indûment l’héritage des droits naturels en affirmant — comme le discours « marxiste » avec l’antienne des « droits de l’homme bourgeois » — qu’ils légitiment l’individualisme entrepreneurial et la toute puissance du marché. Ne serait-il pas temps, semblent nous suggérer ces hommes du XVIIIe siècle en lutte contre la violence du marché capitaliste au moment où il émerge, ne serait-il pas temps de recouvrer le sens commun et d’avoir le courage de nous servir de notre entendement ? C’est en tout cas la question qui servira de fil conducteur à cet ouvrage dont la problématique est résolument enracinée dans notre présent.

Table des matières

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