En mettant en vente les biens mis à la disposition de la Nation aux dépens du clergé puis des émigrés, les révolutionnaires provoquèrent un gigantesque transfert de propriété dont Georges Lecarpentier affirmait, au début XXe siècle, qu’il était « l’événement le plus important de la Révolution ».
Après un bilan historiographique (de Tocqueville à Jaurès, de Georges Lefebvre à Albert Soboul et Michel Vovelle) et l’évocation des nouvelles méthodes de dépouillement utilisant l’informatique, les auteurs proposent une synthèses des 850 monographies consacrées à la vente des biens nationaux depuis plus d’un siècle. S’appuyant sur un impressionnant appareil statistique et cartographique, ce livre permet enfin une lecture d’ensemble des modalités et des résultats de ce qui fut et demeure la plus vaste opération foncière jamais entreprise.
Cet ouvrage, contribution très attendue à la compréhension de l’histoire de la Révolution, étend son regard au-delà du fait révolutionnaire lui-même, pour éclairer des relations sociales dans la France rurale du XIXe siècle, voire d’une partie du XXe.